Le Kamairicha, un thé vert rafraîchissant

Connu sous le nom de Kamairicha 釜炒り茶 , son nom officiel est kama-iri-sei tamaryoku-cha 釜炒り製玉緑茶 qui fait référence à sa méthode de fabrication


Spécialité de l'île de Kyushu, ce thé vert japonais est aujourd'hui très précieux car la maîtrise de sa fabrication est devenue très rare. Actuellement, il ne représente plus que 2% de la production de thés verts japonais.


Plus ancien que le sencha, c’est un thé très particulier dont le secret de son goût unique réside dans sa méthode de cuisson. Moins amer et sans astringence, c’est un thé doux, toasté et désaltérant, qui mérite à être connu.

 

Les origines du Kamairicha

Ce thé vert a fait son apparition au Japon vers le XVIème siècle. À cette époque, c’était une spécialité de la préfecture de Saga. Il était appelé tô-cha et était très apprécié par les intellectuels.

Le Kamairicha fut progressivement remplacé par le Sencha dont la production fut encouragée par le commerce extérieur au cours du XIXème siècle.

 

La fabrication du Kamairicha

Le Kamairicha se distingue des autres thés verts japonais par sa méthode de fabrication. 

La particule “kama” provient du nom du chaudron qui permet de faire rôtir les feuilles de thés. Ces énormes fours en fonte furent importées de Chine au XVème siècle.

Habituellement, les thés verts japonais passent par une phase d’étuvage qui permet de stopper l’oxydation des feuilles. Mais le Kamairicha est fabriqué selon la méthode chinoise ancestrale qui lui préfère un chauffage sur poêle à une température de 300 à 450 °C.


Le Kamairicha, est parfois appelé Mushisei, (mushi-sei tamaryoku-cha   蒸し製玉緑茶). Dans ce cas, il est produit sans l’étape de rôtissage des feuilles. Voici la différence principale entre le Tamaryokucha et le Kamairicha.

 

Où est produit le Kamairicha?

Ce thé vert est produit presque exclusivement sur l’île de Kyûshû. Une grande partie de sa production a lieu dans le département de Miyazaki, dans les montagnes de Gokase et Takachiho. Il est aussi produit en plus faible quantité dans le département de Kumamoto. 

La méthode de fabrication du Kamairicha diffère légèrement en fonction des lieux de conception. Dans les départements de Kumamoto et Miyazaki la poêle qui permet d’arrêter l’oxydation est chauffée horizontalement, cette méthode est appelée Aoyanagi  青柳 .


Dans les départements de Saga et Nagazaki, la poêle est inclinée à 45 degrés, on nomme cette méthode Ureshino 嬉野 


Aujourd’hui, très peu de cultivateurs de thé possèdent encore l'expertise requise pour produire ce thé.

 

Quel goût a le Kamairicha?

Le Kamairicha, d’aspect jaune-vert, est rafraîchissant et doux. Il a un arôme toasté, légèrement torréfié, avec des notes de sésame grillé et de légume. Moins amer que les autres thés verts japonais, et sans astringence, son goût ne présente pas de note herbacée.


Le Kamairicha est donc un thé très rafraîchissant et désaltérant avec ses saveurs acidulées, et peut être dégusté pendant les repas.

Il convient très bien à des dégustateurs novices.

 
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