L'histoire du thé blanc

Le thé blanc est né il ya environ 5000 ans en Chine dans la province du Fujian. L'histoire de ce thé rare et précieux est imprégnée de mystères. Selon la légende, le thé blanc aurait été découvert accidentellement par l'empereur Shen Nong de la dynastie Tang (618-907).

Ce dernier faisait bouillir de l'eau à l'abri d'un arbre afin de se désaltérer lorsqu'une brise agita les branches de l'arbre, provoquant la chute de quelques feuilles dans l'eau chaude. Intrigué, l'empereur goûta cette infusion et fut conquis par la douceur et l'arôme subtil de cette mixture inattendue.

C'est au cours de cette dynastie que la coutume d'offrir du thé de bonne qualité en hommage au souverain impérial fut instaurée. Le thé blanc était alors exclusivement cultivé dans des jardins de thé impériaux, où l'on y cueillait les bourgeons les plus fins et les plus jeunes.

Ce rituel a perduré dans les dynasties suivantes et son processus de fabrication a été amélioré au fil du temps. L'histoire du thé blanc est ancrée dans la culture du thé en Chine, symbole d'élégance, de raffinement et de tradition. Sa délicatesse et la légende qui l'entoure continuent de fasciner les amateurs de thé du monde entier et contribuent à sa réputation internationale.

 

D'où vient le nom “thé blanc” ?

Le thé blanc tire son nom de la couleur argentée et veloutée de ses feuilles non oxydées qui prennent une coloration blanche lorsqu'elles sont séchées. Ce thé est principalement composé de jeunes bourgeons et de feuilles récoltées à la main durant le printemps. 

Tous les thés proviennent d'un même arbuste: le théier (Cammellia sinensis).

 

La composition du thé blanc

Le thé blanc japonais est issu des bourgeons non éclos du théier. Ceux-ci sont accompagnés de deux jeunes feuilles en dessous du bourgeon. Le thé blanc est recueilli sur des théiers d'au moins 5 ans. La récolte, réalisée entièrement à la main et avec la plus grande délicatesse, n'a lieu qu’une seule fois par an. C'est de cette opération minutieuse que le thé blanc tire son arôme subtil et délicat. 

Pour ce thé d'exception, les crus sont rares et très coûteux. Le Bai Hao Yin Zen, qui signifie litérallement « Aiguilles d’argent au Duvet Blanc » en mandarin est l'un des meilleurs thés blancs. Il est composé uniquement de bourgeons qui sont récoltés à la main, au tout début du printemps, avant le 15 mars. Pour produire un kilo de Baihao Yinzhen, il faut environ 40 000 bourgeons.

Le « Bai Mu Dan », qui veut dire « Pivoine Blanche » en mandarin est un autre très grand cru chinois, lui aussi très réputé.

Toutefois, les thés blancs japonais sont tout aussi fins que les thés blancs chinois. La surprise en bouche est telle que le détour en vaut la chandelle !

 

La transformation du thé blanc

Les thés sont classés en plusieurs familles (thé blanc, thé vert, thé oolong et thé noir) selon le travail effectué après la récolte. La phase d’oxydation joue un rôle primordial dans la réalisation du thé blanc; elle correspond à la durée d'exposition des feuilles à l'oxygène. Plus la période d'oxydation est longue plus les feuilles prendront une teinte foncée, l'oxydation influe aussi sur la saveur du thé.

Le thé blanc est un thé légèrement oxydé (environ 12 %). Il s'agit d'ailleurs du second thé le moins oxydé (après le thé vert et juste avant le thé bleu: Oolong).

Par ailleurs, le thé blanc ne subit que deux traitements: le flétrissage qui correspond à une déshydratation naturelle du thé et la dessiccation (séchage stoppant l'oxydation). L'opération de séchage se fait naturellement, à l’air libre selon la méthode traditionnelle, ce qui donne au thé blanc un goût plus délicat et plus frais

La récolte est très peu transformée pour obtenir le thé blanc : les feuilles et bourgeons sont laissées entiers. Il tire d'ailleurs de cette faible manipulation une pureté plus importante et conserve mieux ses propriétés médicinales.

 

Le thé blanc dans le monde

Originaire de la province de Fujian en Chine, le thé blanc est traditionnement produit entre Fuding, Zhenghe et Jianyang, il a gagné en popularité avant d'être exporté vers d'autres pays comme le Japon et l'Europe. 

Avec la démocratisation du thé blanc, d'autres provinces comme celle du Hunan mais aussi d'autres pays comme l'Inde, le Sri Lanka, l'Indonésie, le Népal, la Tanzanie, le Kenya et le Malawi en produisent actuellement.

Le thé blanc est un thé d'exception. Il était traditionnellement réservé à la consommation de l'aristocratie chinoise en raison de sa rareté et de sa valeur élevée. Prisé pour sa délicatesse et ses arômes floraux, il offre une expérience gustative unique ce qui a fortement contribué à sa renommée en en faisant un incontournable pour les amateurs de thé.

 
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